In a sustainable finance environment marked by vague commitments and recent setbacks such as the withdrawals from the Net Zero Banking Alliance, the National Bank of Canada (National) has just made a bold commitment that deserves attention. Last week, the bank set itself a target of $20 billion in renewable energy lending by 2030 – an ambitious commitment that surpasses by $5 billion what was until now the only other clear commitment to renewable energy financing by a Canadian bank, that of the Royal Bank of Canada.
This progress follows our ongoing engagement with National, which dates back to 2023. We filed shareholder proposals with National for the past two years running, ultimately withdrawing in favour of hearing progress from the bank.
Restoring the balance in favor of renewables
According to BloombergNEF, to be aligned with a net zero trajectory, renewable energy financing must follow a ratio of at least $4 in renewables for every $1 in fossil fuel financing. Other analysis suggests that the ratio should be 6:1.
In our Powering the Transition report published last August, we showed that the National Bank has the best renewables-to-fossil-fuel investment ratio among Canadian banks, at just over 1:1.
The new renewables target will consolidate the “numerator” portion of this ratio by encouraging the emergence of new projects to decarbonize electricity grids in Canada and elsewhere. What remains to be done is to work on the “denominator” portion, i.e. fossil fuels.
More specific than the rest
In recent years, most of Canada’s major banks have set targets to increase their “sustainable finance,” which have generally been vaguely defined.
For example, Scotiabank set itself the target of investing $350 billion in financing “climate solutions” by 2030. However, this sometimes includes natural gas projects as an eligible activity. As for the Bank of Montreal, its $300 billion “sustainable financing” objective includes a whole range of activities that have little to do with the climate, such as waste management, healthcare and so on. Moreover, the banks do not disclose the impacts of this financing, meaning we don’t know if there’s any actual benefit.
Sustainable finance needs precision to ensure it is in fact financing the transition away from fossil fuel combustion. By specifically targeting renewable energy, National is setting a new high bar among Canadian banks. It is assuring its shareholders that it is taking concrete steps to seize transition opportunities. And it is simultaneously enabling an economy-wide transition to net zero by increasing financing to climate solutions.
Leading the pack in lending volume
So far, RBC was the only Canadian bank to have set a specific target for renewable energy financing, albeit a smaller number than National for a much bigger bank.
Since 2019, National has supported renewable energy projects to the tune of $15 billion. Its new target implies almost $10 billion in additional lending over the next six years, when amortization and repayments of existing loans are taken into account. This means National is committing to maintaining more or less the same pace of renewables financing to 2030.
In recent years, the bank’s financing supported major renewable energy projects such as the SunZia wind power and electrical transmission project in New Mexico, US. With a capacity of 3.5 GW and over 885 km of transmission lines, SunZia is the largest renewable energy infrastructure project in US history.
A welcome step forward – but more needs to be done on fossil fuels
While the bank’s new commitment is encouraging, going forward National faces increased challenges in aligning its entire portfolio with climate targets. For instance, the bank’s financed emissions from energy production have increased since last year, both in absolute terms and on an intensity basis. National continues to finance fossil fuel expansion projects like liquefied natural gas (LNG) terminals.
With the acquisition of Canadian Western Bank, National has an opportunity to detail how its new activities in Western Canada will be consistent with its commitment to net zero. In light of the structural downward trends in global demand for oil and gas, even despite the current political context, committing the Bank to an “all of the above” approach to energy is a losing proposition in the medium to long term.
We hope that the first Calgary-based Annual General Meeting in National’s history, to be held in April, will be an opportunity not only to celebrate this new commitment, but also to lay the groundwork for tackling high-emitting sectors, for the benefit of shareholders and the planet.
La nouvelle cible de 20 G$ de prêts aux énergies renouvelables de la Nationale relève la barre parmi les banques canadiennes
Dans un environnement de finance durable marqué par des engagements vagues et des reculs récents tels que les retraits de l’Alliance bancaire net zéro, la Banque nationale du Canada (la Nationale) vient de prendre un engagement audacieux qui mérite l’attention. La semaine dernière, la banque s’est fixé un objectif de 20 milliards $ de prêts pour les énergies renouvelables d’ici 2030 – un engagement ambitieux qui dépasse de 5 milliards de dollars ce qui était jusqu’à présent le seul autre engagement clair d’une banque canadienne en matière de financement des énergies renouvelables, celui de la Banque Royale du Canada.
Ce progrès fait suite à notre engagement continu avec la Nationale, qui remonte à 2023. Nous avons déposé des propositions d’actionnaires auprès de la Banque Nationale au cours des deux dernières années, que nous avons finalement retirées à la faveur de progrès de la part de la banque.
Un équilibre à rétablir en faveur des renouvelables
Selon BloombergNEF, pour s’aligner sur une trajectoire nette zéro, le financement des énergies renouvelables doit respecter un ratio d’au moins 4 $ dans les énergies renouvelables pour chaque dollar de financement des combustibles fossiles. D’autres analyses suggèrent que ce ratio devrait être de 6:1.
Dans notre rapport Alimenter la transition publié en août dernier, nous avons montré que la Banque Nationale a le meilleur ratio d’investissement dans les énergies renouvelables par rapport aux combustibles fossiles parmi les banques canadiennes, avec un peu plus de 1:1.
Le nouvel objectif en matière d’énergies renouvelables consolidera la partie « numérateur » de ce ratio en encourageant l’émergence de nouveaux projets visant à décarboniser les réseaux électriques au Canada et ailleurs. Reste maintenant à travailler sur la partie « dénominateur », c’est-à-dire les combustibles fossiles.
Plus précis que les autres
Ces dernières années, la plupart des grandes banques canadiennes se sont fixé des objectifs quantitatifs de « finance durable », généralement définis de manière plutôt vague.
Par exemple, la Banque Scotia s’est fixé pour objectif d’investir 350 milliards $ dans le financement de « solutions climatiques » d’ici 2030. Cependant, cela inclut parfois les projets de gaz naturel comme activité éligible. Quant à la Banque de Montréal, son objectif de 300 milliards $ de « financement durable » inclut toute une série d’activités qui n’ont pas grand-chose à voir avec le climat, comme la gestion des déchets, les soins de santé, etc. De plus, les banques ne divulguent pas les impacts de ces financements, ce qui signifie que nous ne savons pas s’il y a un bénéfice réel.
La finance durable a besoin de précision pour s’assurer qu’elle finance effectivement la transition vers l’abandon de la combustion des combustibles fossiles. En ciblant spécifiquement les énergies renouvelables, la Banque Nationale place la barre plus haut parmi les banques canadiennes.
Elle assure à ses actionnaires qu’elle prend des mesures concrètes pour saisir les opportunités de transition. Et elle permet simultanément une transition à l’échelle de l’économie vers la carboneutralité en augmentant le financement des solutions climatiques.
En tête de peloton en termes de volume de prêts
Jusqu’ici, la Banque royale du Canada était la seule banque canadienne à s’être fixé un objectif spécifique pour le financement des énergies renouvelables, bien qu’il s’agisse d’un chiffre inférieur à celui de National, pour une banque beaucoup plus grande.
Depuis 2019, la Nationale a soutenu des projets d’énergie renouvelable à hauteur de 15 milliards de dollars. Son nouvel objectif implique près de 10 milliards de dollars de prêts supplémentaires au cours des six prochaines années, en tenant compte de l’amortissement et des remboursements des prêts existants. Cela signifie que la banque s’engage à maintenir plus ou moins le même rythme de financement des énergies renouvelables jusqu’en 2030.
Le financement de la banque a permis de soutenir de grands projets d’énergie renouvelable tels que le projet d’énergie éolienne et de transport d’électricité SunZia au Nouveau-Mexique (États-Unis). Avec une capacité de 3,5 GW et plus de 885 km de lignes de transmission, SunZia est le plus grand projet d’infrastructure d’énergie renouvelable de l’histoire des États-Unis.
Un pas en avant bienvenu – mais encore des efforts à faire au niveau des combustibles fossiles
Si le nouvel engagement de la banque est encourageant, la Banque Nationale devra faire face à des défis accrus pour aligner l’ensemble de son portefeuille sur les objectifs climatiques. Par exemple, les émissions financées par la banque provenant de la production d’énergie ont augmenté depuis l’année dernière, à la fois en termes absolus et sur une base d’intensité. La Nationale continue de financer des projets d’expansion des combustibles fossiles tels que des terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL).
Avec l’acquisition de la Canadian Western Bank, la Nationale a l’opportunité de détailler comment ses nouvelles activités dans l’ouest du Canada seront cohérentes avec son engagement envers la carboneutralité. À la lumière des tendances structurelles à la baisse de la demande mondiale de pétrole et de gaz, et ce en dépit du contexte politique actuel, l’engagement de la banque à adopter une approche « all of the above » en matière énergétique est une proposition perdante à moyen et à long termes.
Nous espérons que la première assemblée générale annuelle de l’histoire de la Banque Nationale, qui se tiendra à Calgary en avril, sera l’occasion non seulement de célébrer ce nouvel engagement, mais aussi de jeter les bases d’une approche renforcée pour les secteurs à fortes émissions, dans l’intérêt des actionnaires et de la planète.